lundi 13 août 2007

Pierrot le fou
















Samedi fut plus riche encore.
Une équipe ultra performante, du soleil, mais pas trop, de la bonne humeur toute la journée (la preuve sur les photos, regardez les sourires...) et un Pierrot; il était un p'tit peu l'élément-phare de la journée. Je crois qu'il n'aurait pas mis plus de coeur pour sa propre maison.

7h30, tous sur le chantier, café-croissants, plan d'attaque, reprise des niveaux et un p'tit oeil admiratif sur le travail de la veille, il faut bien le dire.

8h00, c'est reparti, une petite bourde pour commencer sur la petite ferme, mais ce n'est pas grave, on trouve tout de suite une solution (un peu bidouille, mais ça marche!), à savoir, quand vous posez deux fermes, il ne faut pas seulement prendre les niveaux sous poutres (comme le font les maçons), il faut également le prendre dessus, parce que des fois les poutres ne sont pas de la même taille! En l'occurrence, ce fut notre cas! Nous avons pris les niveaux sous poutres, la petite ferme était 4cm trop haute, ce qui nous confortait dans cette remarque, c'est qu'elle ne reposait pas sur les murs (contrairement à la 1ère ferme qui s'emboîtait pile poil), par conséquent, nous avons coupé 4 cm de poteau. Et là, une merveille, tout s'emboîtait. Sauf que lorsque nous avons monté les deux premières solives, elles n'étaient pas de niveau et il manquait... 4 cm! ça fait mal au ventre, je ne vous dis pas, puis on relativise, on remet des cales, on fixe le tout, et on n'en parle plus!

Sébastien aux commandes de la pelle et de l'équipe, Sylvain, Christian, papa, aux goujons, tirefonds, niveaux, aplombs, masses, etc... Jule et moi en petites mains (hé oui, il en faut!) et LE PIERROT, partout, il a tout fait, la masse, les goujons, les tirefonds, les performances physiques, l'animation, les encouragements à l'équipe, les anecdotes, l'équilibriste au téléphone... il est super polyvalent. Il faut le dire : "Pierrot, tu as fait beaucoup pour la bonne humeur et la décontraction de la journée! Et ce n'est pas rien!"
Puis sont venus se greffer, Anne-Laure, le Sboub, le Djaydjay, le Guig (les articles devant les surnoms, c'est typiquement lorrain, sans ça, on a le sentiment d'être moins affectueux, c'est comme ça, ça ne s'explique pas... et encore, je n'en mets que devant les surnoms d'autres en mettent partout...). Même les enfants s'y sont mis... Un grand merci à vous tous.

La longue journée terminée, nous avons évidemment entamé une longue soirée de "remerciements à toute l'équipe", de "on n'a pas envie que la journée se termine comme ça!" et de pleins d'autres choses, toutes aussi agréables, à laquelle l'équipe du chantier voisin (parce que y a un chantier voisin, c'est ma soeur et mon beauf) est venue se greffer. Belle soirée aussi.

Bon un peu de technique, peut-être que ça servira.
Nous avons donc monté la 1ère ferme vendredi (la plus grosse), qui n'est pas fixée au sol. Ensuite, nous avons monté les murs autour de cette ferme pour la maintenir debout. Idem avec la 2ème ferme.
Nous avons fixé les murs entre eux et sur les fermes avec des tirefonds de 12*120 (3 par hauteur), qui étaient fournis, puis nous les avons ancrés au sol avec des goujons d'ancrage de 12*180, non fournis, on aura peut-être une explication quand ils rentreront de vacances.
Une fois les murs fixés, nous avons monté le chaînage et le solivage simultanément.
Il y a quelques outils indispensables, les visseuses, les perceuses, les perforateurs, les niveaux, les ficelles, les crayons, les mètres, les marteaux, les cliquets, les serre-joints, les échelles (pas utiles pour tout le monde, Pierrot, même pas besoin, voir photos qui vont arriver) et... les masses.
Je passerai un peu plus de temps sur la technique si besoin, faites-le savoir dans les commentaires.
Chaînage posé
Solivage fixé
Rez-de-chaussée terminé
Etage prêt à monter
Ce sera la prochaine étape. Là encore, quelques inconnues.

Ces journées qui vous font oublier le reste...



















La mise en place a débuté vendredi vers 13h00. La famille Dudoit, encore eux, a débarqué, les trois frères et le papa, avec la pelle et le maniscopic... c'était parti!
Nous avons attaché les sangles sur la grosse ferme et Sébastien l'a montée avec la pelle, tandis que le reste de l'équipe guidait le tout. Un très grand moment d'émotion entremêlée de peur, de doute et de plein d'autres trucs qui font les jambes toutes molles!
C'était simplement beau. Et un peu haut aussi...
Pendant que la pelle maintenait la ferme debout, le reste se déroulait selon une méthode non éprouvée, mais super efficace : Sébastien apportait les murs au maniscopic, suivaient, les niveaux, l'aplomb, les trous, les tirefonds, les goujons d'ancrage et on recommence... le tout supervisé par le chef (Sébastien). Il n'y a rien à faire, quand on voit avec quelle aisance Sébastien a mené la troupe, pris les niveaux..., la réactivité de Fabrice et d'Alexis, les réflexes, les automatismes... on se dit que le bâtiment c'est un métier!! On a gagné un temps fou et surtout beaucoup de sérénité; c'est agréable de se laisser guider par des pros!
Christian était encore de la partie. Il est rentré un peu semoulé (selon son expression) d'avoir fixé tous les tirefonds. Non, pas tous!?! Si, si, je crois!!!
Et puis, il a un peu galéré, avec Francis, pour mettre ces "sal...ies de goujons qui veulent pas rentrer dans le bêton, bordel!" Mais ça ne s'est finalement pas trop mal passé. Francis, c'est le papa Dudoit qui a bossé avec nous tout l'après-midi. Merci à vous tous, c'était super!